Éliane Larus

Le monde d’Éliane Larus est peuplé de figures poétiques, maladroites comme les corps et les visages dessinés par les enfants, d’espaces mystérieux et flottants où se multiplient et évoluent des personnages étranges et pourtant immédiatement familiers.

Si ce monde à part distille son lot de nostalgie de l’enfance, il ne singe pas l’innocence. L’observation méticuleuse de l’artiste appelle la nôtre et l’apparente naïveté des compositions dissimule l’entière liberté et la détermination de son langage pictural.

Une multitude de personnages évoluent dans des « petites » histoires, celles de la vie comme l’indiquent toujours les titres : Paysage américain, Les passantes, La femme rayonnante, L’enfant au nuage noir

Aucun d’eux ne laisse indifférent, car chacun d’entre eux nous regarde droit dans les yeux. Si leurs pupilles ne sont souvent qu’un point sombre au milieu d’un œil cerné d’un trait noir, on ne peut échapper à cette gravité qui habite leur expression.

Les figures d’Éliane Larus ne sourient pas ou peu. Il n’y a aucune tristesse, certes, mais ce qui compte, c’est le sentiment instantané de la pensée, pas celui de la représentation et du réel ou même de la narration. La turbulence de la surface, les incongruités des perspectives, les « maladresses » volontaires du dessin et de la mise en couleurs jouent de la même façon de notre trouble.

Il n’y a pas ici de monde naïf, il y a un monde inconnu qui se révèle sans heurt parce qu’il nous laisse un court instant l’illusion de la seule innocence, plus séduisante que le monde complexe de l’artiste, sa méditation vagabonde et mélancolique, sa poésie entre réel et imaginaire, sa recherche obstinée et libre.

Les portraits en bois découpés s’approchent de l’humanité du modèle, connu ou inventé, et se définissent (comme dans le dessin) par des zones tranchées où la peinture, plus matiériste, s’attarde sur la pigmentation de la peau, la fantaisie de la chevelure ou le dessin de la bouche.

À aucun moment cependant, Éliane Larus n’abandonne cet élan primordial et cet instinct qui caractérisent son étonnant parcours.

Biographie

Eliane Larus est née le 24 avril 1944 au Pin. Elle vit et travaille à Paris.

En 1963, elle s’inscrit à l’école supérieure des beaux-arts de Tours, dont elle est diplômée en 1967. Elle poursuit ses études à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier du peintre Gustave Singier jusqu’en 1969.

De 1968 à 1978, parallèlement à sa création personnelle, elle donne des cours de dessin dans les écoles de la Ville de Paris. En 1974, elle découvre les œuvres de la collection de l’Art Brut présentées par Jean Dubuffet et remet en question l’enseignement traditionnel qu’elle a reçu à l’école des Beaux-Arts.

Ses œuvres, peintures, sculptures, sont présentes dans de nombreuses collections privées et publiques, notamment dans la Collection Neuve Invention à Lausanne.

Représentée par la Galerie Capazza depuis 1997 à Nançay et par la galeire Lefor Openo à Paris.

Quelques expositions personnelles

2024 2019 2017 2003 2001 2000 Passé, présent, imparfait. Galerie Capazza, Nançay

Elles font dans la dentelle. Musée Bernard d’Agesci, Niort

Le Chemin des arts, Ville de Chartres

Figures Libres. L’Arsenal – Metz, France

Galerie de Bécheron – Saché, France

Figures Libres. Galerie Capazza – Nançay, France

Théâtre du Lierre – Paris, France

1997 1996 Le Cercle Bleu – Espace d’Art Contemporain – Metz, France

Galerie Virus – Anvers, Belgique

Galerie Le Troisième Oeil – Bordeaux, France

1993 1990 1988 1986 1983 FIAC, Galerie Claudine Lustman – Paris, France

Musée du papier – Angoulême, France

Musée du Donjon – Niort, France

Galerie Jacqueline Moussion – Nantes, France

Galerie l’Oeil de Boeuf – Paris, France

Bibliographie (sélection)

2002 Figures libres. Coédition Musées Niort et Somogy éditions d’art.

1998 Trillali Trillala. Somogy éditions d’art.

1996 Cadres d’artistes, éditions Fleurus

1994 Eliane Larus, Œuvres choisies, éditions Fus-Art

1990 De Mexico à Mexico, Eliane Larus, éditions de l’ACAPA, Angoulême

1988 Momenti Mortem, éditions du Musée d’Échirolles

1984 Larus, peintures-reliefs, éditions Art Conseil

1983 Larus, peintures-reliefs,Galerie l’Œil de Bœuf et Ministère de la Culture

Oeuvres

Scène de rue à la tête rouge

Acrylique sur toile

1997

150x150cm

Paysage mexicain à la pyramide

Acrylique sur bois

2007

100x100cm

Paysage au meerkat

Acrylique sur bois

2000

80x80cm

Paysage au chien monolithique

Acrylique sur toile

1997

150x150

Partie de campagne

Acrylique maroufle sur carton

2019

Diam 27 cm

La nuit du chien jaune

Acrylique sur toile

2019

98x146cm

La famille pinocchio

Acrylique sur carton

2018

39x29,5cm

J'ai peur du noir

Acrylique sur bois

2014

80x80cm

Femme aux lutins

Acrylique sur bois

2008

80x80cm

Coureur au 4 vents

Acrylique sur bois

1998

100x100

Les autres artistes